Création d’entreprise : Nacre rate-t-il sa cible ?

Selon un rapport des Inspections générales et des Finances et des Affaires Sociales, le Parcours Nacre, proposé aux chômeurs qui souhaitent créer leur entreprise, ne bénéficie pas suffisamment aux publics les plus fragiles.

Nacre, littéralement Nouvel Accompagnement à la Création et la Reprise d’Entreprise, est un dispositif qui propose un accompagnement des candidats à la création d’entreprise. Ce service peut être cumulé avec d’autres aides, comme l’ACCRE (exonération de charges) et son cousin germain, l’ARCE qui se traduit par une avance de capital calculée sur le reliquat des allocations chômage.

Un taux de pérennité de 78%

Dans leur rapport, les IFGAS dressent un bilan plutôt positif du parcours Nacre, lancé en 2009 : ce suivi de trois ans aurait ainsi permis aux entreprises bénéficiaires « d’atteindre un taux de pérennité de 78% à deux ans ». 87 000 chômeurs auraient accédé à Nacre depuis 2009. 40 000 prêts à taux zéro ont été distribués (sous conditions) injectant un total de 222 millions d’euros dans ces entreprises naissantes.

Problème : Nacre raterait une partie de sa cible, écrivent les inspecteurs. Proposé aux demandeurs d’emploi ou bénéficiaires de minima sociaux, il ne ciblerait pas assez les publics les plus fragilisés, comme les chômeurs de longue durée : « 43% des bénéficiaires du Nacre sont inscrits à Pôle emploi depuis moins de six mois » constate le rapport.

Pour enrayer cette tendance, le rapport des Inspections générales et des Finances et des Affaires Sociales propose, par exemple, de mettre « fin à la possibilité de cumuler les aides financières du Nacre et de l’Aide à la reprise et à la création d’entreprise (Arce) ».

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