Etre étudiant entrepreneur

Encore un peu méconnu, le statut d’étudiant-entrepreneur permet à des étudiants de créer leur entreprise pendant leurs études. Exploration des avantages et des risques que présente cette « formule ».

Les principaux freins

Le créateur en étant encore au stade des études, il est donc relativement jeune. Il manque également d’expérience, et doit donc s’affirmer, faire plus d’efforts pour être pris au sérieux par des partenaires en devenir. La crédibilité due à l’âge est en général le premier frein pour les jeunes entrepreneurs.
Il doit aussi parvenir à être performant et disponible à la fois dans ses études et en tant que créateur, ce qui n’est pas sans poser de problèmes, au niveau de l’emploi du temps par exemple. En effet, s’il a cours dans la journée, il travaillera donc sur son entreprise à des horaires décalés, et cela deviendra alors compliqué de joindre un partenaire ou un client par téléphone en début de soirée.
De plus, de nombreux chefs d’entreprise aguerris voient les étudiants entrepreneurs comme des « jeunes loups naïfs ». Cette naïveté, à mettre en relation avec le manque d’expérience, peut en effet se révéler très problématique pour le jeune créateur, qui sera peut-être moins armé que d’autres pour la création de son entreprise.

2. Les avantages

Les avantages

En revanche, cette « naïveté » peut aussi être un des plus grands atouts du créateur. Omettant que certaines choses sont impossibles, il tentera… et bien souvent réussira !
L’étudiant entrepreneur disposera aussi d’autres avantages, souvent en plus grande proportion que d’autres créateurs. Il  fera preuve d’un dynamisme, d’un enthousiasme, d’une créativité à toute épreuve.
De plus, un étudiant  entrepreneur pourra miser sur ses compétences pointues et sur sa maturité pour convaincre ses prescripteurs. Son exigence et son professionnalisme lui seront utiles tout au long de sa carrière.
Enfin, d’un point de vue financier, les étudiants ont souvent peu de gros frais (crédits, personnes à charges…), sont habitués à un mode de vie « spartiate » et bénéficient d’aides spécialisées, telles la bourse défijeunes, le concours créacampus, le concours national de technologies innovantes,  le PCE, l’Eden, l’Accre

3. Le principal risque

Le principal risque

L’une des plus grosses erreurs commises par un étudiant entrepreneur est de délaisser ses études pour se consacrer exclusivement au démarrage de son entreprise. Cela peut être très dangereux, car il doit à tout prix envisager l’échec, à court ou long terme. Or, si l’étudiant entrepreneur doit mettre la clé sous la porte à un moment de sa carrière, se retrouver sans diplôme est extrêmement pénalisant, que ce soit pour sa reconversion ou pour créer une autre entreprise. Alors que s’il obtient son diplôme comme prévu, c’est-à-dire pendant le démarrage de son entreprise, cela augmentera encore la confiance que ses partenaires et clients lui porteront.

4. Profiter de son statut d’étudiant !

Profiter de son statut d’étudiant !

Le fait d’être étudiant, et donc dans une structure encadrée, telle une école ou même une université, offre au créateur de nombreux avantages dont il doit savoir profiter ! Les écoles offrent de nombreuses ressources, comme des connexions Internet et des logiciels qu’il ne faut pas se priver d’utiliser. De même, les étudiants peuvent se pencher sur les travaux des élèves qui les ont précédés, pour voir si leurs concepts ont marché, quelles sont été leurs erreurs… Enfin, ils peuvent profiter du savoir-faire et de l’expérience de leurs professeurs et de leurs intervenants professionnels dans de nombreux domaines, comme le droit, les finances, la comptabilité… Leurs conseils sont extrêmement précieux, et se révèleront souvent déterminant. Ce sont eux qui sauront compenser le manque d’expérience du créateur, et donneront le coup de pouce final pour transformer un étudiant-entrepreneur en véritable chef d’entreprise.

Source : Creation-Entreprise.fr

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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