Récemment, le journal L’Opinion annonçait la mort programmée du Prêt à la Création d’Entreprise (PCE), victime du recentrage stratégique des aides publiques. Bercy dément cette version mais confirme qu’une réflexion est engagée sur le sujet.
Beaucoup de porteurs de projets s’appuient, en début de parcours, sur le Prêt à la Création d’Entreprise (PCE) pour lancer leur activité. Ce dispositif leur permet de bénéficier d’une avance de 2 000 à 7 000 € remboursable sur cinq ans, mais sans échéance lors des six premiers mois, ni obligation de garanties, ni caution personnelle.
Selon le Journal L’Opinion, le PCE serait voué à une « disparition programmée » en raison d’une refonte du budget consacré aux aides publiques visant à soutenir l’entrepreneuriat. Ces derniers mois, plusieurs expertises ont pointé des gaspillages et un mauvais calibrage de certains fonds qui, au final, ne profitent pas toujours aux publics les plus en attente, ni aux projets présentant les meilleurs potentiels.
L’entourage du ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a nuancé cette annonce, affirmant que la suppression du Prêt à la Création d’Entreprise n’est pas actée, mais qu’une « réflexion globale autour des dispositifs d’aide à la création d’entreprise pilotés par Bpifrance » est en cours et donnera lieu à des conclusions en octobre. Certains voient dans cette remise un plat une « menace » pour l’avenir du PCE qui permet pourtant de débloquer 70 millions d’euros de financement chaque année pour 12 000 entreprises environ.
Pour Bercy, le but d’une éventuelle réforme vise à « déterminer comment la participation de Bpifrance peut être la plus précise possible, pour améliorer les dispositifs ».