Un statut d’étudiant-entrepreneur va voir le jour dans quelques jours pour encourager les jeunes diplômés à se lancer dans la création d’entreprise. Mode d’emploi.
Les futurs champions français de l’innovation sont sans doute encore sur les bancs de l’université. Pour les inciter à concrétiser leur projet d’entreprise en France, le gouvernement va leur consacrer un statut spécifique : ils seront, s’ils le souhaitent, étudiant-entrepreneurs. Ce dispositif va être lancé dans les prochains jours. L’idée est, par ce biais, de leur ouvrir un passage en douceur entre le monde universitaire et celui de l’entrepreneuriat.
En effet, ces entrepreneurs débutants bénéficieront toujours de la Sécurité Sociale étudiante, y compris pour ceux qui ont quitté l’école. Ils continueront donc à bénéficier de tarifs étudiants, notamment pour les transports et auront accès aux services universitaires, comme la restauration ou le logement. Pour lui donner toutes les chances de ne pas se rater, ce jeune porteur de projet sera accompagné par deux tuteurs : le premier lui délivrera un enseignement à caractère pédagogique, le deuxième aura une démarche plus concrète puisqu’il s’agira d’un chef d’entreprise. Cette équipe sera soudée par un Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE). Pour info, ce statut d’étudiant-entrepreneur sera ouvert aux jeunes en cours de formation mais qui présentent un solide projet de création d’entreprise. Pour les autres, il faudra avoir décroché son diplôme depuis moins de trois mois.
Environ 500 000 entreprises sont créées chaque année en France, dont la moitié en auto-entreprise, un régime simplifié lancé en 2009. Avec le statut d’étudiant-entrepreneur, le gouvernement veut cibler les étudiants fraîchement diplômés et les inciter à créer leur entreprise sans passer par la case chômage. Grâce à ce système, le gouvernement espère atteindre, en quatre ans, la barre des 20 000 créations ou reprises d’entreprises par des jeunes issus de l’enseignement supérieur.